L'ordre du Phénix
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 Rp bien sympas

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Nathalie
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MessageSujet: Rp bien sympas   Rp bien sympas Icon_minitimeLun 2 Avr - 14:05

Partie I : Genèse


Introduction


Au commencement... Il n'y avait rien !
Mais le néant infini engendra deux énergies, deux forces, deux entités, appelons-les les Essences. Elles étaient opposées en toutes choses, mais s'étendirent toutes deux à travers le néant, avec des notions de temps et d'espace qu'il nous est impossible d'imaginer.
Elles finirent donc fatalement par se rencontrer, mais elles savaient depuis le début que cela arriverait, et avaient décidés de laisser quelque chose, un cadeau, à ce qu'elles allaient créer...

La formidable puissance dégagée par la rencontre des Essences fit vibrer le néant. Puis elles se concentrèrent en un point, qui devint plus chaud que mille soleils et plus dense que le plus dur des métaux. Les Essences fusionnèrent en libérant leurs corps qui, mélangés, s'étendirent à travers le néant, le transformant radicalement, le remplissant d'énergie et de lumière, dans une gigantesque bataille entre les résidus de leurs êtres, opposés par nature.




Chapitre 1 : Que la lumière soit !


« Ca sera tout pour aujourd'hui. Et n'oubliez pas, lundi contrôle sur les modèles et les paramètres cosmologiques ! »

Les étudiants impatients de quitter le cours se ruèrent sur les portes de sortie de l'amphithéâtre. C'était enfin le week-end, la promesse d'un peu de repos bien mérité après une nouvelle semaine de cours de Master 2 Astronomie et Astrophysique à l'Institut d'Astrophysique de Paris.

« Tu viens avec nous ce soir ?
- Hein ? Quoi ?
- On va aller dans un bar, ils ont mit un écran géant pour retransmettre l'Evènement.
- Ha, oui, d'accord.
- Ok, je passerai te chercher alors... Dis, ça va ? Tu as l'air sur une autre planète.
- Oui oui, je réfléchi juste à des trucs...
- ... Ok... Bon, à ce soir alors ! »

Soren était encore une fois dans la Lune, une multitude de questions tournoyaient dans sa tête. Comment ? Pourquoi ? Quelle était l'origine ? Quelle sera la fin ?... Il marchait ainsi, toujours pensif, « en mode pilote automatique » comme avaient prit l'habitude de dire ses amis. Il arriva dans sa chambre d'étudiant et le temps passa sans qu'il s'en rende compte.
Quelqu'un frappa à la porte et entra sans attendre de réponse.

« Alors, prêt ?
- Oui.
- Dis donc, j'espère que tu seras 'présent' ce soir, y'aura aussi... Tu sais... Alessia.
- C'est juste une amie.
- Mouais, ça ne serait pas juste une amie, si tu ouvrais un peu les yeux de temps en temps.
- Tu dis n'importe quoi.
- Moi je suis sûr qu'elle est folle de toi.
- Bon, on y va Stéph ?
- Haha, let's go playboy ! »

Stéphane était le meilleur ami de Soren malgré leurs personnalités totalement opposées. Soren était toujours calme, pensif et discret, alors que Stéphane avait toujours besoin d'action et adorait taquiner ses amis, surtout Soren, qui selon lui avait grand besoin de se rendre compte qu'il existait un monde en dehors de l'astrophysique. Les deux amis arrivèrent rapidement au bar où étaient déjà présent plusieurs de leurs camarades de promotion. Alessia fit son plus beau sourire quand elle les vit.

« Ha vous voilà les garçon ! Soren, viens donc t'asseoir à côté de moi. »

Stéphane fit un clin d'oeil à son ami qui l'ignora, et alla s'asseoir à côté d'Alessia. Stéphane s'installa à côté de Soren, histoire de le réveiller en lui donnant des coups de coude chaque fois qu'Alessia lui parlerait... Alessia tenta d'engager la conversation, mais malgré les efforts de Stéphane pour faire réagir Soren, le silence se réinstallait inexorablement après deux ou trois répliques.
Quelques minutes passèrent et quelqu'un dit :
« C'est l'heure ! »

L'écran holographique géant s'alluma alors.

« Bonsoir et bienvenue dans notre édition spéciale de ce soir consacrée à l'évènement au centre de toutes les conversations tout autour du globe depuis plusieurs jours. Je veux bien sûr parler de l'arrivée sur la Lune des premiers colons permanents, qui devrait avoir lieu, selon les prévisions de l'Agence Spatiale Chinoise, d'ici une heure. Jusqu'à ce que nous soyons en mesure de vous transmettre les premières images, en direct, de ce moment historique que nous autorisera à diffuser le gouvernement chinois, Philippe Dollier, ancien Directeur Général de l'Agence Spatiale Européenne, et Docteur au CERN*, nous accompagnera.
Bonsoir Docteur !
- Bonsoir.
- Docteur, pouvez-vous nous rappeler les enjeux de l'évènement de ce soir ?
- Bien sûr. L'arrivée de colons permanents sur la Lune est une chose aussi excitante que le moment où l'homme à posé pour la première fois le pied sur notre satellite ! C'est une étape cruciale pour le futur de l'exploration de notre système solaire que d'avoir une base autonome en dehors de la Terre.
- Pourquoi les précédentes missions de colonisation n'étaient pas permanentes ?
- Ceci pour plusieurs raisons. Déjà pour une raison physiologique, avoir des colons permanents sur la Lune signifiait qu'ils seraient incapables de revenir un jour vivre sur Terre, leur musculature s'atrophiant à cause de la faible gravité. La technologie japonaise a résolu ce problème en parvenant à développer des nanites, qu'il suffit d'injecter aux colons, qui forcent l'effort musculaire à s'amplifier, en opposant tout simplement une résistance lorsque vous faites un mouvement. Les deux autres raisons sont plus dues à l'environnement lunaire : malgré les efforts des ingénieurs la poussière lunaire, qui est extrêmement abrasive, détériorait très vite les installations des premières bases lunaires provisoires... »

Tout le monde était comme hypnotisé par l'écran holographique, personne ne ratait une miette des explications, bien que les étudiants connaissaient parfaitement les portes que cela allait ouvrir, et les prouesses techniques qu'il avait fallu faire depuis cette décennie pour rendre enfin possible une colonisation permanente de la Lune. Même Soren ne semblait plus penser à rien, et être totalement concentré. Chacun se rendait compte, qu'un nouveau pas allait être franchi dans l'histoire de l'aérospatiale. L'être humain, se prouvait à lui-même qu'il peut vivre autre part que sur Terre, pas en autonomie complète puisque que la colonie aura besoin d'être ravitaillée par la Terre, mais tout de même, un groupe d'hommes et de femmes allaient s'installer sur la Lune, et y vivre en continu pendant plusieurs années !

« ... Mais il ne faut pas croire que la Station Spatiale Internationale en souffrira d'une quelconque manière, au contraire, elle restera le meilleur intermédiaire entre la Terre et la Lune.
- Excusez moi de vous interrompre Docteur, mais on me signale que nous recevons les premières images de l'arrivée du module chinois sur la Lune.
- Bien sûr. »

Plusieurs séquences vidéos commentées par une voix off traduisant les commentaires originaux en chinois se succédèrent, certaines prises depuis l'intérieur du module par les colons, et d'autres par un satellite qui suivait sa progression.

« La procédure d'alunissage vient d'être enclenchée, d'ici quelques secondes le module Yueniao VII aura atteint sa destination... »

Le silence se fût, à cet instant le monde entier retint son souffle...

Puis la voix off, emprunte d'émotion brisa la tension :
« Alunissage réussi ! »

Ces deux mots déclenchèrent l'euphorie générale dans le bar, et en chaque endroit de la planète bleue où on ne voulait rien rater de ce moment exceptionnel.

Soren restait pourtant calme, comme à son habitude, cependant un léger sourire et le scintillement de ses yeux humides trahissaient son émotion. Alessia le remarqua, et en un éclair lui sauta au cou en lançant un « C'est super ! » emprunt de l'ambiance extatique du bar. Soren acquiesça dans un murmure.
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MessageSujet: Re: Rp bien sympas   Rp bien sympas Icon_minitimeLun 2 Avr - 14:06

Chapitre 2 : Oiseau de Lune


Quand on avait demandé, en raison de son expérience dans plusieurs des missions lunaires précédentes, au Commandant Xu Khan de diriger celle-ci, représentant l'aboutissement de nombreuses années de travail pour toute l'Agence Spatiale Chinoise, il en fût très honoré. Le sort de l'équipage du dernier né de la série de modules poétiquement nommée Yueniao, signifiant « Oiseau de Lune », lui était confié. Le Commandant savait qu'il n'aurait pas droit à l'erreur alors qu'en plus de sa propre vie, celles de deux femmes et de cinq hommes dépendaient de la réussite complète de la mission. Mission que le monde entier observera et dont il se souviendra, qu'elle soit un échec ou une réussite, car dans les deux cas seules les répercussions influenceront l'avenir de l'humanité hors de la Terre. Car oui, c'était une chance d'entrer dans l'histoire, de montrer le savoir-faire chinois en matière d'aérospatiale, de faire faire à l'humanité un nouveau pas vers les étoiles, et tous ceux qui travaillaient sur le projet en étaient bien conscients.

Le Commandant pensait à tout ça depuis les quatre heures qu'il était installé dans le module, en attendant le décollage. Les craintes et la nervosité générales augmentaient alors que le compte à rebours suivait son cours, des membres de l'équipage aux bureaux du gouvernement, en passant par les équipes de la base. Puis à l'heure annoncée, le moteur, puis les boosters de l'imposante fusée de la famille Changzheng* se mirent à feu, emportant celle-ci, dans un nuage de fumée caressée par des langues enflammées, loin du pas de tir de la base de lancement de Xi Chang.

Les ingénieurs du centre de contrôle surveillaient les données sur leurs consoles en même temps que les différentes stations de poursuite donnaient leur rapport.
« Ici station numéro un, nous confirmons en visuel la séparation des boosters. »
Environ trois minutes après le décollage, la deuxième station prit le relais et donna son rapport à son tour.
« Le premier étage vient d'être largué, tout est normal, la première jupe le suit. D'ici quelques secondes le deuxième étage devrait s'allumer... Voilà qui est fait. »
Les minutes s'écoulaient lentement, tout semble se passer comme prévu, mais on pouvais encore sentir la pression, et le silence pesant, pourtant brisé par un autre rapport.
« Ici la station numéro trois, le deuxième étage vient de s'éteindre et d'être largué. Nous confirmons que l'altitude est de 135 km. »
Puis ce fut enfin à la dernière station de poursuite.
« Station numéro quatre au rapport, la deuxième jupe vient d'être larguée et le troisième étage est allumé, la fusée se place en orbite. »

La fusée, lancée en orbite à 5,8 km/s, avait fait une fois le tour de la Terre, moteur éteint, le temps que l'équipage et les contrôleurs du centre vérifient tous les systèmes internes... Au grand soulagement de tous aucun problème n'apparut, mais le plus dur restait à faire. La fusée, orienté face à la Lune, remettait à feu le dernier étage jusqu'à atteindre les 11 km/s...

Tout se passa conformément aux prévisions, le module se plaça en orbite lunaire, et fonça vers le site d'alunissage de la base « N-31a » ou selon sa dénomination officielle « Schwarzchild », du nom du cratère de 212 kilomètres de diamètre au bord duquel elle était située, au pôle nord, face caché. La première base à cet endroit avait été construite trois ans plus tôt en raison de la qualité de son ensoleillement quasi-constant, facteur essentiel à la production d'énergie via les panneaux solaires.

Toute tension semblait avoir disparu chez l'équipage du Yueniao VII alors que le géologue de l'équipe filmait tantôt ses compagnons et l'intérieur du module, tantôt le cratère de destination à travers un hublot, qui semblait grossir de plus en plus vite.
Tandis que le monde entier retenait son souffle, les yeux fixés sur les images transmises en direct, le Commandant Xu réussi un atterrissage parfait, il ferma les yeux en poussant un léger soupir de soulagement.

Une fois les félicitations du gouvernement transmises, l'équipage dû se mettre au travail, pendant que sur Terre on célébrait l'événement. En effet, bien que la station était en majorité déjà construite il fallait réactiver ses systèmes, puisqu'elle était restée quelques jours sans occupation humaine. Ensuite l'équipe travaillerait à la prospection géologique, à l'observation astronomique et aux expériences médicales. Ce dernier point étant sans doute le plus important puisque l'on ignorait les effets que pourraient avoir sur l'organisme le fait de vivre plusieurs années autre part que sur Terre.

Le médecin de l'équipe injecta à tous et à lui-même les nanites qui leur permettraient de conserver facilement leur masse musculaire... Tous, sauf le Commandant dont le retour sur la planète bleue était prévu avec le premier ravitaillement, à condition que tout le matériel soit en place et fonctionne correctement d'ici là.

Le gouvernement des U.S.A. surveillait du coin de l'oeil cette mission, ses tentatives de colonisation au pôle sud ne s'étaient pas révélées très fructueuses. Poussière abrasive, nécessité de renouveler souvent les équipes des bases lunaires, ressources en glace inférieures aux estimations, autant de facteurs qui ont finalement conduit à réduire au minimum l'activité nord-américaine sur la Lune, pour manque de rentabilité. Mais les U.S.A. continuaient à lorgner de plus en plus vers Mars, pensant pouvoir tirer profit de ce qu'apporterait la mission chinoise pour se lancer les premiers à la conquête de la planète rouge, qui semblait bien plus prometteuse.
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MessageSujet: Re: Rp bien sympas   Rp bien sympas Icon_minitimeLun 2 Avr - 14:06

Chapitre 3 : Un avenir incertain


Plusieurs mois sont passés, la vie universitaire continue à l'Institut d'Astrophysique de Paris, et on pense déjà à la fin de l'année... Surtout Soren, qui, issu d'une famille modeste devra probablement arrêter ses études ici. Il était allongé sur son lit, les yeux dans le vague, se laissant emporté par les douces mélodies mélancoliques du groupe Persephone*. Son âme vagabondait dans les lieux dépeints, ressentait timidement cette peine si bien transcrite dans la voix de la chanteuse. Soren était comme hors de son corps, si bien que la sonnerie de son téléphone mit quelques secondes à le sortir de sa torpeur.

« Allo Soren ? C'est Stéph, je vais à la piscine, tu veux venir ?
- Je ne comprend pas pourquoi tu continues à me demander, tu sais bien que j'ai horreur de l'eau et ce n'est pas près de changer.
- Bah, on sait jamais, si des fois tu as envie de voir des filles en maillot, héhé.
- De toute façon j'ai rendez-vous là.
- Hu ? Avec qui ?
- La conseillère d'orientation.
- Petit veinard ! ... Hum, tu vas vraiment t'arrêter là alors ?
- Je sais pas, je vais voir avec elle si il y a une solution.
- Ok, tu me raconteras, à plus ! »

Soren poussa un soupir, ferma les yeux quelques minutes, et s'assoupit...
Il se sentait bien, marchant sous les étoiles, éclairé par une grosse lune rouge-orangée meurtrie de cratères et de failles jaune vif. Ses pas suivaient un chemin de terre qui semblait aller vers une montagne aux pentes escarpées, Soren avançait lentement, l'esprit vidé de toutes pensées, tout en contemplant les étoiles qui semblaient dessiner de nouvelles constellations. Après un temps impossible à mesurer, il arriva à la fin du chemin, qui conduisait à un léger renfoncement au pied de la montagne, instinctivement Soren posa sa main sur la paroi rocheuse. Lorsque ses doigts entrèrent en contact avec la pierre il eu l'étrange impression que celle-ci remuait lentement, comme si elle était vivante...

C'est à ce moment qu'il rouvrit lentement les yeux, et vit qu'il fallait qu'il parte pour ne pas être en retard à son rendez-vous, il éteignit la mini-chaîne, s'habilla rapidement et se mit en route, pensant à ce rêve curieux qui lui laissait une étrange impression indéfinissable. Soren se disait que c'était sans aucun doute le résultat de la fatigue cumulée tout au long de la semaine par le manque de sommeil dû à l'anxiété, la peur de l'inconnu dans une vie monotone, de l'avenir incertain qui l'attendait et se rapprochait de plus en plus en vite.

Soren arriva quelques minutes en avance et fut reçu presque immédiatement par la conseillère. Madame Diproski avait la quarantaine, mais paraissait plus jeune, probablement à cause du sourire bienveillant qu'elle semblait arborer en toutes circonstances, et qui suffisait à décrire sa personnalité.
Elle discuta longtemps avec Soren pour bien comprendre sa situation.

La mère du jeune homme, femme au caractère robuste typiquement finlandais, était veuve depuis une quinzaine d'années. Malgré la modestie de la famille, elle avait tout fait pour que son unique enfant, toujours à rêver des étoiles, reçoive la meilleure éducation possible, dans le pays natal de son père. Soren recevait bien de l'argent de quelques bourses, mais il ne pouvait pas trop travailler en dehors des heures de cours sous peine de plus avoir assez de temps pour relire les cours ou tout simplement pour dormir. Ajoutons à cela le prix des études augmentant d'année en année, la mère de Soren était donc arrivé à un point où elle ne pourrait malheureusement plus financer les études de son fils, qui, sans être un élève exceptionnel avait pourtant un niveau très correct et était passionné par ce qu'il étudiait.

La conseillère avait beau chercher elle ne trouvait pas de solution, elle lui proposa alors d'utiliser une méthode qu'elle préférait utiliser vraiment en dernier recours. Depuis quelques années les grandes écoles de Paris envoient à la demande d'entreprises et d'organismes, même étrangers, les dossiers d'élèves dont le potentiel allait être gâché par l'impossibilité de continuer à étudier à cause de problèmes financiers. Bien sûr dit de cette manière cela pouvait paraître merveilleux, mais en réalité cela ressemblait plus à vendre son âme au diable. L'entreprise offrait de payer à l'étudiant tous ses frais dû aux études, en échange de quoi il devait signer un contrat stipulant qu'il devrait travailler pour eux un certain nombre d'années, si ce n'était pas à vie. C'est ce que Madame Diproski expliqua à Soren du mieux qu'elle pu, il réfléchi un instant, puis il accepta d'essayer cette voie. Le jeune homme fut alors témoin de ce que peu de gens peuvent se vanter d'avoir vu, le sourire bienveillant de la conseillère laissa place à un visage légèrement dépité.

Le vent soufflait, la lumière du soleil semblait surnaturelle et l'air sentait la pluie. Soren ajusta le col de son manteau en envoyant un SMS à Stéph, il était rentré de la piscine et invitait son ami à passer chez lui prendre un café, ou plutôt un thé, ce que Soren préférait. Stéph n'était pas logé loin de la partie administrative du campus, une forte pluie tomba alors qu'il venait d'atteindre le porche du bâtiment, le genre de pluie qui vous trempe jusqu'aux os en quelques minutes. Soren monta les escaliers, il fallait aller au deuxième étage, en atteignant le couloir il entendit comme un cri de bête sauvage, en avançant il vit la porte que la porte de l'appartement de Stéph était ouverte. Il passa la tête, et ce qu'il vu confirma ses soupçons, Stéph était, avec son voisin Dom, en train de jouer sur la console.

« Ha te voilà Soren, attend Dom je met en pause.
- Ok, salut Soren, ça va bien ?
- Salut, oui oui ça va.
- Ben Soren prend ma place contre Dom, pendant ce temps je vais nous faire chauffer l'eau, après tu nous raconteras ton rendez-vous. »

Stéph s'était acheté la PS7 à écran holographique intégré quasiment dès sa sortie, et il en faisait profiter ses amis quand les études lui laissaient un peu de répit. Ils étaient en train de jouer à « Dragon Time », un jeu de combat où chaque joueur contrôlait un dragon, pour autant que l'on pouvait en juger la sensation de vol était bien rendue. Malgré qu'il perdait de par sa non-maîtrise du jeu, Soren ne se débrouillait pas trop mal, à la fin du deuxième round Dom abandonna Soren pour aider Stéph à apporter les boissons, c'est alors qu'un étrange message apparu pendant quelques secondes sous les yeux de Soren.

« Euh Stéph, il y a un mot qui est apparu : ARD-IODISAKOSOR...
- Ha ? Vous avez dû débloquer un truc en combattant. Il me semble que le jeu compte le nombre de combats et que ça débloque divers machins. Tiens voilà ton thé, citron comme tu l'aimes.
- Merci.
- Alors, raconte un peu ce rendez-vous.
- Alors, ça ne devrait pas poser de problèmes en fait, mon dossier va être mis à disposition des entreprises, et il y en a sûrement une qui voudra financer mes études.
- Mmmm, je suis pas trop fan de ce système, c'est vraiment ce que tu veux ?
- Oui je sais c'est pas parfait, mais bon d'un côté aussi je serai sûr d'avoir un travail plutôt que de galérer et devoir faire vendeur de pizza pour survivre.
- Ouais, c'est pas faux. Mais bon, ça ressemble pas mal à de l'esclavage quand même.
- Ne t'inquiète pas je ne vais pas sauter sur la première proposition, je choisirai la meilleure pour moi.
- La moins mauvaise tu veux plutôt dire !
- Oui, si tu veux.
- Enfin, malgré tout c'est une bonne nouvelle que tu restes. Par contre ça veut dire qu'il va falloir que je vous supporte encore toi et Alessia avec votre petit jeu... Ok, ne me regarde pas comme ça, j'ai rien dit. Haha !
- Stéph, tu sais que je te hais.
- Mais moi aussi je t'aime, si tu veux on peut régler ça entre dragons. Héhé ! »

Les trois jeunes gens passèrent ainsi le reste de l'après-midi à se détendre en s'affrontant virtuellement, ils passèrent vraiment un bon moment ensemble. A tel point qu'ils mangèrent ensemble et prolongèrent le jeu, c'est presque avec regret que Soren dû prendre congé, fort heureusement il ne pleuvait plus. En marchant il se remémorait cette journée qu'il avait apprécié, lorsqu'il arriva chez lui il se coucha directement et trouva tout de suite le sommeil.
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MessageSujet: Re: Rp bien sympas   Rp bien sympas Icon_minitimeLun 2 Avr - 14:07

Chapitre 4 : Ces épines qui enserrent le coeur


Quand, quelques jours plus tôt, Alessia invita Soren à venir fêter son anniversaire, celui-ci hésita un peu. Il est vrai que Soren était réservé et les fêtes n'étaient pas vraiment sa tasse de thé, mais sous la pression des grands yeux noirs de la jeune femme, il accepta malgré tout.
Au moment où Stéph accepta lui aussi l'invitation, il ne put s'empêcher de penser à Soren. Il se demandait encore une fois si son ami était vraiment aveugle, ou s'il se détournait, volontairement ou inconsciemment, par peur. La seconde hypothèse semblait plus probable dans l'esprit de Stéph, en effet, il n'avait jamais vu Soren ne serait-ce que faire mine de s'intéresser à une fille.

Cet après-midi là, les deux amis s'étaient rendus dans un des nombreux centres commerciaux de la capitale, en quête du traditionnel cadeau d'anniversaire.

« Pffff, je sais pas pourquoi tu m'as traîné ici, ça aurait été plus simple de mettre l'argent en commun avec les autres et de les laisser se débrouiller.
- Mais non, Soren, il faut mieux lui faire un cadeau plus personnel, ça lui fera plus plaisir. Tu n'y connais vraiment rien aux filles !
- ...
- Tu pourrais faire au moins semblant de chercher une idée au lieu de me sortir ta mine toute triste.
- Parfum ?
- Houla, on ne va pas allez loin si tu as ce genre de cliché démodé. Une femme préfère choisir elle-même son parfum, et puis c'est trop classique comme cadeau. Et ne me parle pas de fleurs, c'est pas mieux.
- De la musique ?
- Tu sais quel genre elle aime ?
- Euh... Ouais, mais bon moi j'aime pas le R'n'B.
- Argh, moi non plus. Qui n'aime pas ne connais pas, mieux vaut éviter si on ne veut pas se planter et lui offrir le dernier album d'un groupe bofbof. D'autres idées ?
- Un jeu ?
- ... Haha ! C'est pas une geekette* je te signale.
- Une BD alors ?
- Ha, il y a de l'idée, mais un bon bouquin plutôt ! Par contre il ne faut pas choisir au pif, tu la connais mieux que moi, tu sais quel genre elle aime ?
- Euh... Non, pas vraiment. Mais d'une façon générale je crois qu'elle est assez attirée par le fantastique et l'occulte. »

Stéph et Soren se dirigèrent vers la section librairie d'un pas décidé, activant, en traversant les allées, les différents hologrammes publicitaires. Une femme vantant les mérites d'un yaourt contenant des essences de plantes diverses sensées parfumer le corps de l'intérieur, un homme démontrant l'efficacité de son rasoir équipé de quinze micro-lames, voilà le genre d'hologrammes qui assaillaient le client dès qu'il s'approchait du rayon où se trouvait le produit dont on voulait faire la promotion.

« Regarde ce bouquin : " Les Sept Daracos de la Nouvelle Lémurie**" ! Ça a l'air de correspondre au style que l'on cherche, et puis c'est dans les meilleures ventes.
- Combien ?
- 25€, mais c'est un beau pavé, ça vaut le coup Soren.
- Hum... Bon, c'est d'accord alors. »

Les deux amis allèrent chez Stéph pour emballer leur cadeau, c'est lui qui le garderait jusqu'à la soirée d'anniversaire, qui était prévue le lendemain au soir, un samedi pluvieux d'après la météo.

La petite fête devait se dérouler dans une salle un peu à part sur le campus, utilisée pour ce genre d'évènements, les fêtes de fin d'année ou les réunions d'associations d'étudiants. Stéph et Soren arrivèrent parmi les premiers, Soren posa leur cadeau sur une table qui semblait être prévue à cet effet, puisque quelques paquets y avaient déjà été déposés.
Les deux jeunes hommes aidèrent Alessia et quelques autres amis à finir de préparer la salle. Les autres invités ne tardèrent pas à arriver, et la fête commença.

Tout le monde dansait, tout le monde, sauf Soren, la musique ne lui plaisait pas, et si elle lui avait plu ce ne serait pas le genre de musique sur laquelle on peut danser. Alors il grignotait et il buvait pour s'occuper, répondant machinalement qu'il s'amusait bien quand on le lui demandait. Mais ça ne le dérangeait pas plus que ça.

Les heures et les verres défilaient, Alessia avait l'air de bien s'amuser, et de bien boire... Si bien qu'elle faillit perdre l'équilibre en s'approchant de Soren. Celui-ci recula, un peu écoeuré, en la voyant arriver, il détestait quand ses amis avaient trop bu, à tel point que parfois il en arrivait à se fâcher. Mais ce soir là Soren n'allait pas se fâcher... Alessia l'enlaça doucement, plongea ses yeux dans ceux du jeune homme, et sans prévenir l'embrassa... Soren, un moment paralysé, finit par réagir, il se dégagea brutalement de l'étreinte d'Alessia et fonça vers la sortie sous le regard hébété de tous les invités. Alessia, qui s'était retrouvée étendue sur le sol, ne comprenait pas cette réaction violente et fondit en larmes.

Soren courait, sous les quelques fines gouttes de pluie glacées, aussi vite qu'il le pouvait, son coeur cognait si fort dans sa poitrine qu'il cru qu'il allait exploser. A bout de souffle, il s'arrêta au niveau du pont d'Austerlitz et s'appuya contre la rambarde en pierre. Des larmes brûlantes coulaient sur ses joues et il se souvenait... Car oui, contrairement à ce que pensait Stéph le problème de Soren ce n'était pas la peur, mais le passé, une blessure nommée Mira...

Un petit voilier sur le lac Saimaa, près de Lappeenranta, en Finlande. Un magnifique après-midi d'été à l'atmosphère chargée de féérie. Le père de Soren avait emmené en ballade deux autres personnes, Soren, et la petite amie de ce dernier, Mira. Les deux enfants, âgés d'une dizaine d'années, se connaissaient depuis tout petits, et avaient développé avec le temps une grande affection, ils étaient quasiment inséparables. C'était vraiment une journée agréable pour tous les trois, Mira et Soren adoraient écouter les histoires de dragons, de vaillants guerriers et d'explorateurs intrépides protégés par les dieux, et le père de Soren avait tout autant de plaisir à raconter ces légendes.

Le soleil commençait à décliner quand Mira prit la main de Soren.

« Tu m'aimeras toujours ? Tu ne m'oublieras pas comme Sigurd a oublié Brunehilde ?
- Je te le promets Mira, aucun breuvage ne sera assez puissant pour que je t'oublie. »

Le père de Soren avait entendu les deux enfants et les regardait ému en pensant qu'il n'y avait rien de plus beau que cet amour simple et sincère. Cependant il dû les interrompre, la nuit allait tomber, et il fallait rentrer au port. Sur le chemin du retour, ils profitèrent du paysage, surmonté d'un ciel flamboyant. Soren laissa Mira et son père, il alla à l'avant une lampe torche à la main, afin de signaler leur présence et de voir s'il n'y avait pas d'autres embarcations devant. Puis un choc violent... Et le trou noir.
Soren se réveilla dans un hôpital une jambe dans le plâtre, sa mère était là, et en larmes elle lui expliqua ce qui s'était passé. Un hors-bord avait percuté leur voilier, le père de Soren était mort sur le coup, et Mira s'était noyée. Personne n'expliqua jamais à Soren ce que son esprit avait voulu oublier, malgré le choc et sa jambe cassée, il avait retrouvé le corps de Mira et quand les secours arrivèrent il la serrait contre lui en sanglots.
Depuis ce jour Soren évitait l'eau, avec une sorte de crainte mêlée de colère. Et pendant toutes ces années il respecta sa promesse, pas un seul jour il n'oublia Mira.

Soren sursauta en sentant une main sur son épaule. En se retournant il vit Stéph qui lui apportait sa veste.

« Tu cours vite, heureusement que tu as été tout droit sinon je ne t'aurais jamais retrouvé. Ça va ?
- Non.
- Si tu veux parler...
- Non, laisse moi s'il te plaît.
- D'accord, mais ne... Enfin, fait attention à toi.
- Ne t'inquiète pas, ça ira. »

C'est à contre-coeur que Stéph laissa Soren. Ce qui le rassurait et l'inquiétait en même temps c'était qu'il ne semblait ressentir rien d'autre que la tristesse liée à une douleur immense. Il se demandait aussi comment ça se passait au niveau d'Alessia, la fête allait probablement être gâchée après ça... Stéph hésita un moment, devait-il surveiller Soren de loin ? Non, même si ça partait d'une bonne intention il se sentirait trahi. Alors, retourner là-bas et se faire harceler de questions, ou rentrer directement chez lui. Il était tentant d'éviter la première option, mais en même temps il ne voulait pas que les autres s'inquiètent, alors il retourna à la fête, qui avait plus prit des allures d'enterrement...
Stéph fit de son mieux pour calmer les esprit et faire revenir la bonne humeur, ainsi la fête finit par reprendre timidement.
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